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Mal de tête

Les sinus veineux du crâne par votre cabinet d'ostéopathie paris

By 4 décembre 2015No Comments

Les Sinus Veineux du crâne

I) Description :
On décrit 2 types de sinus : les sinus de la base et les sinus de la voûte.
Un sinus est une …

Les Sinus Veineux du crâne

 

 

 

I) Description :

On décrit 2 types de sinus : les sinus de la base et les sinus de la voûte.

Un sinus est une cavité virtuelle formée par le dédoublement d’un même tissu dans laquelle circule de l’air (sinus aérien), du sang (sinus veineux), etc…

Les sinus veineux du crâne sont contenus dans des dédoublements de la dure-mère.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une veine émissaire relie le sinus à la périphérie du crâne. Dans cette veine, le sang circule dans les 2 sens. Autour de ces veines, il y a des barorécepteurs donc on peut supposer que lorsque la pression augmente dans le sinus longitudinal supérieur lors de la flexion, les barorécepteurs rentrent en jeu et entraînent l’extension.

 

II) Les 5 mouvements des sinus veineux :

1) Premier mouvement :

C’est un mouvement bilatéral, central et symétrique.

Le sang veineux circule de l’avant vers l’arrière.

Il sert essentiellement au drainage de l’œil. Le glaucome est une pathologie due à un mauvais drainage de l’œil. Le glaucome à angle ouvert ou aigu est unilatéral et une urgence médical car sinon il entraîne la perte de l’œil. Le glaucome à angle fermé ou chronique est bilatéral et survient petit à petit.

Ce mouvement débute par la veine ophtalmique qui pénètre dans le crâne par la fente sphénoïdale. Puis elle arrive dans le sinus caverneux.

Le sinus caverneux a 2 compartiments : un interne et un externe qui donne le courant central et le courant latéral. Les veines ophtalmiques débouchent dans le courant central. Le sinus caverneux est découpé en alvéoles veineuses qui reçoivent l’artère carotide, les nerfs crâniens ou du sang veineux. Il contient une membrane de séparation qui est un épaississement de la membrane des alvéoles veineuses. C’est cette membrane qui délimite le courant central du courant latéral. Les 2 courants centraux sont réunis par une transversale. La tente de l’hypophyse contient cette transversale en forme d’une couronne autour de la selle turcique. Les transversales forment le sinus coronaire. Cette disposition permet au sang veineux de passer de droite à gauche et de haut en bas.

Nerfs crâniens

Alvéoles veineuses

Artère carotide

Selle turcique

Membrane de séparation

Veine ophtalmique

Sinus sphéno-pariétal de Breschet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce mouvement se poursuit dans le sinus pétreux inférieur qui est le prolongement de sinus caverneux. Le sinus pétreux inférieur chemine le long de la suture pétro-basilaire qui est un lieu clé pour le drainage de l’œil. Il va se jeter directement dans la veine jugulaire interne après le trou déchiré postérieur donc en exocrânien.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2) Deuxième mouvement :

C’est un mouvement bilatéral, symétrique et périphérique.

Il part du sinus sphéno-pariétal de Breschet qui se situe le long du bord postérieur de la petite aile du sphénoïde. Ce sinus a son origine au niveau de Ptérion. Il se dirige vers le dedans, un peu en bas et en arrière. Il abouche dans le courant latéral du sinus caverneux.

Ce mouvement se poursuit dans le sinus pétreux supérieur pour arriver au coude astérial et se jeter dans le sinus sigmoïde donc au-dessus du trou déchiré postérieur. A ce niveau, on a l’arrivé de 2 courants : un venant de l’arrière pour le sinus latéral et un venant de l’avant par le sinus pétreux supérieur. Ils plongent tous les 2 à 90°. A ce niveau, on peut avoir des remous limités par la viscosité du sang, par l’expansion de l’astérion qui permet un élargissement de ce carrefour.

 

 

 

 

 

Coude astérial

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3) Troisième mouvement :

C’est un mouvement unilatéral, sagittal médian et périphérique.

Il démarre à la veine fronto-ethmoïdale puis elle pénètre par le trou borgne dans le crâne. Puis cette veine fronto-ethmoïdale s’abouche dans le sinus longitudinal supérieur.

Le sinus longitudinal supérieur remonte le long de la suture métopique pour aller jusqu’au pressoir d’Hérophile. On a une cloison de séparation pour permettre au sang de partir à droite ou à gauche. Dans 70% des cas, le sang veineux venant du sinus longitudinal supérieur va être orienté vers le sinus longitudinal droit. Ensuite le sinus longitudinal droit va rejoindre le coude astérial droit avant de pénétrer dans le sinus sigmoïde droit et le trou déchiré postérieur droit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4) Quatrième mouvement :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il débute par les veines centrales qui débouchent dans la grande veine de Galien ou ampoule de Galien.

La 2° afférence est le sinus longitudinal inférieur qui s’abouche dans le sinus droit. La grande veine de Galien s’abouche également dans le sinus droit. Le sinus droit est oblique à 45° par rapport à l’horizontal ce qui facilite l’écoulement.

Le sinus droit vient déboucher dans le pressoir d’Hérophile et dans 70% des cas, le sang va être orienté vers le sinus longitudinal gauche. Il n’y a pas de mélange entre le sang venant du sinus droit et celui venant du sinus longitudinal supérieur. Le sinus latéral gauche va aller jusqu’au coude astérial gauche où il rejoint le sinus pétreux supérieur gauche. Puis le sang plonge dans la sinus sigmoïde gauche avant de traverser le trou déchiré postérieur gauche et devenir la veine jugulaire gauche. Il apparaît que la veine jugulaire gauche a plus de débit que la veine jugulaire droite.

 

5) Cinquième mouvement :

Il part du pressoir d’Hérophile avec le sinus occipital postérieur qui est un dédoublement de la faux du cervelet. Ce sinus draine le cervelet.

Au niveau d’Opisthion, le sinus occipital postérieur se dédouble et forme l’anneau dure-mérien du grand trou. Au niveau du 1/3 de cet anneau, il bifurque en direction du trou déchiré postérieur et devient le sinus occipital transverse.

A ce niveau, il a 2 solutions :

– soit il se jette dans le sinus sigmoïde donc au-dessus du trou déchiré postérieur ;

– soit il se jette dans la veine jugulaire interne donc en dessous du trou déchiré postérieur.

Ile sinus occipital transverse peut aussi faire tout le tour du foramen magnum. Il peut aller en direction de l’apophyse basilaire et rejoindre des vaisseaux du sinus caverneux et du sinus pétreux inférieur et former le plexus basilaire. Ce plexus est un trop plein du sinus caverneux. Des veinules venant du plexus basilaire vont plonger dans le foramen magnum en avant et en arrière. Elles vont se rassembler en une veine spinale antérieure et une veine spinale postérieure. C’est par ces veines que sortent les 5% de sang veineux ne sortant pas par le trou déchiré postérieur.

 

III) Technique de drainage des sinus veineux :

C’est une technique d’appui, de réchauffement et de ramollissement.

Cette technique permet d’améliorer le drainage veineux du crâne donc on améliore le passage des informations contenues dans le sang veineux vers la périphérie. Elle agit sur l’homéostasie.

 

1) Premier temps :

Il s’adresse au trou déchiré postérieur et au sinus occipital transverse.

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à la tête du patient.

Position des mains : elles sont sous l’occiput avec les doigts en position de V légèrement ouvert vers l’arrière. Les doigts sont arrondis pour épouser la forme de l’occiput.

Action : on pénètre lentement les tissus jusqu’à rencontrer une résistance. On attend. Il va y avoir un relâchement puis un réchauffement des tissus. On continue de pénétrer les tissus jusqu’à une autre résistance et on attend. On recommence plusieurs fois jusqu’à sentir une onde qui vient dans les doigts comme une vague. C’est l’ampliation de la veine jugulaire.

 

2) Deuxième temps :

Il s’adresse au pressoir d’Hérophile et au sinus occipital postérieur.

Position du patient : il est en décubitus avec la tête tournée d’un côté pour se positionner.

Position du thérapeute : il est assis en bord de table.

Position de la main occipitale : on repère tout d’abor Inion. L’index et le majeur sont en V avec Inion dans la pointe. On allonge les doigts afin qu’ils soient en direction d’Opisthion. On pose alors la tête sur le V.

Position de la main frontale : elle se pose à plat sur le frontal.

Action : avec l’index et le majeur de la main occipitale, on appuie sur l’occiput pour rentrer dans les tissus périostés sur le frontal. On attend le réchauffement et le ramollissement des tissus.

 

3) Troisième temps :

Il s’adresse au sinus sigmoïde.

Pour se placer, on décale la main frontale sur le côté pour venir faire reposer la tête dedans et placer l’autre main.

Position des mains : les index sont sur le rebord antérieur de la mastoïde, les majeurs sur les rebords postérieurs, les annulaires vers Inion, les pouces sont stabilisateurs.

Action : par les index et les majeurs, on rentre dans le périoste et on les écarte. On attend le réchauffement et le ramollissement.

 

4) Quatrième temps :

Il s’adresse au pressoir d’Hérophile, aux sinus latéraux, aux coudes astériaux et au sinus droit.

Position des mains : les auriculaires sont sur Inion, les pouces sont l’un à côté de l’autre au niveau du Vertex. Les index sont sur Astérion, les majeurs et les annulaires sont sur les sinus latéraux donc sur la même ligne que les index et les auriculaires.

Action : elle est double. Une dans le sens vertical grâce aux auriculaires et aux pouces qu’on rapproche ce qui entraîne une dilatation transversale du sinus droit. En même temps, les autres doigts se rapprochent transversalement pour comprimer les sinus latéraux et les coudes astériaux. Ils vont se dilater sagittalement.

Sensation : normalement, les pouces s’enfoncent au Vertex donc on déclenche une flexion/rotation externe donc une ouverture des sinus.

 

 

5) Cinquième temps :

Il s’adresse au sinus longitudinal supérieur.

Position des mains : les pouces se croisent le plus près possible d’Inion en faisant une double pronation des mains. Les autres doigts sont étalés à plat sur le crâne. On utilise cette position jusqu’au Bregma. Puis de Bregma à Glabelle, on ouvre les coudes et on place la pulpe des 4 doigts longs le long de la suture métopique.

Action : on appuie et on écarte grâce aux pouces. On attend le réchauffement et le ramollissement. On recommence tout le long du sinus longitudinal supérieur jusqu’à Glabelle.