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Général

Cours d'ostéopathie viscérale sur le reins par votre cabinet d'ostéopathe Paris

By 4 décembre 2015janvier 18th, 2024No Comments

Les reins

I) Embryologie :

Ils se développent à partir du mésoblaste intermédiaire.

Il y a 4 stades de migration. D’abord les reins sont au niveau de C7/D1 donc ils sont rétroclaviculaires, puis ils descendent pour se retrouver au niveau de D7 et deviennent thoraciques. Ensuite ils descendent au niveau pelvien et remontent au niveau de L2.

II) Généralités :

Ce sont des organes pairs épurateurs du sang et excréteurs de l’urine.

Par 24 heures, les reins reçoivent 1 200 L de sang. Il en ressort 170 L de filtrat et 1,5L d’urine est éliminée.

III) Anatomie :

1) Situation :

Ils sont situés dans les fosses lombaires.

Ils sont extrapéritonéaux donc à l’extérieur du sac péritonéal et rétropéritonéaux donc derrière le sac péritonéal.

Il sont situés de part et d’autre des gros vaisseaux prévertébraux (aorte et veine cave inférieure) auxquels ils sont reliés par leur pédicule.

Ce sont les organes les plus postérieurs des organes abdominaux.

Chaque rein est muni d’un canal excréteur, l’uretère, qui va jusque dans la vessie.

2) Forme :

Il a la forme d’un haricot dont le hile est situé à la partie moyenne du bord interne.

La face antérieure est convexe.

La face postérieure est plane ce qui permet un plan de glissement avec le psoas.

Le bord interne est concave avec le hile en son milieu.

Le bord externe est fortement convexe.

Le rein gauche est plus volumineux que le rein droit.

3) Dimensions et poids :

Chez l’adulte, le rein mesure 12 cm de long, 6 cm de large et 3 cm d’épaisseur pour un poids de 150 gr.

4) Physiologie :

Le rein a un rôle de filtre épurateur.

Il fait le tri entre :

– ce qui doit être éliminé, c’est-à-dire l’urée (30 à 60%), la créatinine, l’acide urique, le phosphate, les sulfates, les nitrates ;

– ce qui doit être absorbé et qui renseigne sur l’activité rénale, c’est-à-dire le glucose, les acides aminés, les protéines, l’urée (40 à 70%), les électrolytes (sodium, potassium, magnésium, calcium, chlorures, bicarbonates).

De plus, le rein participe à :

– l’équilibration des liquides de l’organisme ;

– la régulation de la pression artérielle ;

– la régulation du pH.

Donc le rein va retentir sur l’organisme tout entier.

5) Les axes mécaniques :

Il possède 2 axes :

– un grand axe vertical : il est oblique en bas, en dehors et légèrement en arrière ;

– un axe transversal horizontal : il est oblique en arrière et en dehors, c’est-à-dire que la face antérieure va regarder légèrement en avant et en dehors.

6) Localisation des reins :

Ils sont situés en dehors des apophyses transverses de D11 jusqu’à L2-L3.

Sa face antérieure est située à 12 cm du plan cutané.

Sa face postérieure est plaquée sur la face antérieure du muscle psoas qui lui sert de rail.

Le rein droit est plus bas que le rein gauche car il y a la présence du foie au-dessus. Ceci représente ½ vertèbre.

7) Projection :

a) En arrière :

Pour le rein droit, le pôle supérieur est situé au niveau de l’espace K11/K12 et le pôle inférieur de L3.

Pour le rein gauche, le pôle supérieur est situé au niveau de K11 et le pôle inférieur du disque L2/L3.

 

b) En avant :

La limite supérieure est une ligne oblique de gauche à droite, de haut en bas passant par le 9° cartilage chondro-costal gauche et le 10° cartilage chondro-costal droit.

La limite inférieure est située à 2 travers de doigts au-dessus de la crête iliaque droite et à 3 travers de doigts au-dessus de la crête iliaque gauche.

8) Moyens de contention du rein :

Il existe 5 moyens de contention :

– l’aimantation diaphragmatique : elle diminue le poids réel pour l’aider dans sa mobilité ;

– la tension isométrique des muscles abdominaux : elle fonctionne debout et surtout au niveau de la portion sous-ombilicale ;

– les ligaments : il y a 3 ligaments : le ligament hépatorénal droit, le ligament réno-colique droit et le ligament phrénico-rénal gauche ;

– la graisse périrénale et le sac fascial : le rein est contenu dans un étui, le sac fascial, dans lequel il « flotte » dans la graisse fasciale. Le sac fascial est composé d’un feuillet antérieur qui est le feuillet prérénal en continuité entre le côté droit et gauche, et d’un feuillet postérieur qui est le feuillet rétrorénal se terminant de part et d’autre du rachis. Le sac fascial s’accroche en haut à la face inférieure du diaphragme et se termine en bas sur le fascia iliaca. Il est ouvert. La graisse périnéale est la 1° graisse à fondre en cas de perte de poids ;

– le système vasculaire : il est constitué des artères et veines rénales qui unissent le rein aux gros vaisseaux. Il a un rôle primordial dans la genèse de certaines dysfonctions.

9) Rapports de la face antérieure :

a) Rein droit :

Sa face antérieure est en rapport :

– à sa partie supérieure avec la glande surrénale droite ;

– en dessous et à sa partie externe avec le foie ;

– en dessous avec le péritoine pariétal postérieur ;

– à sa partie inférieure avec le colon ascendant ;

– à sa partie interne avec le 2° duodénum ;

– à sa partie interne et au milieu avec la tête du pancréas.

b) Rein gauche :

Sa face antérieure est en rapport :

– à sa partie supérieure avec la glande surrénale gauche ;

– en dessous et à sa partie interne avec l’estomac ;

– en dessous avec le pancréas ;

– en dessous avec le colon transverse et l’angle colique gauche ;

– à sa partie inférieure avec l’intestin grêle ;

– à sa partie externe avec la rate.

IV) Signes cliniques :

Une dysfonction rénale peut entraîner :

– une sensation de gêne, de pesanteur abdominale à l’inspiration forcée ou à l’effort ;

– une élévation des membres supérieurs difficile ;

– une digestion intestinale difficile ;

– une gêne au port de la ceinture ;

– une position antalgique en inclinaison homolatérale et flexion avec une main au niveau des côtes ;

– une accentuation des signes en fin de journée ;

– un tableau de lombalgie typique ;

– une sciatalgie ou une cruralgie car le rein est sur le psoas et que le nerf crural chemine entre le psoas et son aponévrose ;

– une démangeaison des membres inférieurs.

V) Mobilité du rein :

Il est mobilisé par le diaphragme.

Il glisse en bas, en arrière et son pôle supérieur bascule vers l’avant.

Il suit le rail du psoas.

Son amplitude est d’environ 3 cm par mouvement respiratoire (inspiration ou expiration), soit 600 m par jour.

VI) Lésions viscérales :

On a :

– des lésions de fixation qui affectent les plans de glissement ;

– des lésions de ptose qui affectent le système ligamentaire ;

– des lésions de ptose fixée ;

– des lésions de viscéro-spasmes qui affectent la paroi des viscères uniquement.

– des lésions de congestion.

Le rein droit est dit digestif à cause de la présence du foie. On parle plus de ptose pour le rein droit et de fixation pour le rein gauche.

1) Lésion de ptose rénale :

Il y a une atteinte du système ligamentaire, donc une diminution de l’aimantation diaphragmatique.

Les ptoses sont plutôt droite à cause du rôle du foie.

Il existe une relation entre le poids virtuel et le poids réel.

Une ptose a une incidence sur les autres organes et les viscères de voisinage.

a) Ptose rénale droite :

A l’écoute diagnostic debout, on sent une inclinaison droite, une rotation droite avec une flexion plus ou moins importante.

A l’écoute diagnostic assis, on sent la même chose.

Le test de Sotto Hall est positif à droite.

A l’écoute abdominale, on sent la main se déplacer transversalement à droite au-dessus du rein et s’enfoncer par le talon.

b) Degrés de ptose :

+ Ptose du 1° degré :

Le rein descend plus donc il remonte moins bien. On le sent plus longtemps dans le contact avec le pisiforme. Le rein est simplement descendu le long du rail du psoas.

Les signes associés sont l’atteinte du 12° nerf intercostal ce qui donne une douleur siégeant au niveau de l’arc postérieur de l’espace entre K11 et K12. Le patient montre avec sa main une douleur en arc en se maintenant le dos. C’est une position antalgique identique à celle d’un lumbago. C’est une douleur assez aigue donc particulièrement symptomatique.

Si lors du test d’écoute debout, le patient part en arrière c’est une atteinte du nerf intercostal à cause d’un problème vertébral.

60% des ptoses seraient des ptoses du 1° degré.

+ Ptose du 2° degré :

En descendant, le rein suit le rail du psoas et bascule sur le versant externe du psoas ce qui accentue sa rotation externe.

Les signes associés sont une douleur des nerfs petit et grand abdomino-génitaux et fémoro-cutané.

La douleur des nerfs petit et grand abdomino-génitaux longe les crêtes iliaques pour arriver aux plis inguinaux et descendre le long de la face interne de la cuisse avec des irradiations dans les grandes lèvres ou les testicules. Le diagnostic différentiel de l’irradiation testiculaire est le cancer du testicule.

La douleur du nerf fémoro-cutané siège à la face externe de la cuisse. Elle est soit seule, soit associée à la douleur abdomino-génitale.

L’intensité est globalement moins importante que pour une ptose du 1° degré.

+ Ptose du 3° degré :

Le rein continue à descendre mais revient sur le rail du psoas à cause de l’uretère et du système artério-veineux.

Les signes associés sont :

– une cruralgie car le nerf crural est juste sous le rein entre le muscle psoas et le périmysium. C’est une cruralgie particulièrement douloureuse et très invalidante pour bouger ;

– une gonalgie car le nerf crural possède un nerf accessoire à destinée sensitive pour la partie interne de la capsule du genou.

Ces 2 douleurs ne sont pas forcément associées. On peut avoir les 2 ou l’une puis l’autre séparément.

+ Ptose du 3° degré aggravé :

Le rein continue de descendre et par l’action des vaisseaux du rein bascule sur le versant interne du psoas en rotation interne. En fonction du degré, soit on continue à avoir une cruralgie, soit on n’a plus de symptômes car il n’y a plus de contact avec le nerf fémoral.

+ Ptose du 4° degré :

C’est une ptose médicale.

Le rein est quasiment pelvien. C’est un degré extrême, asymptomatique.

Si c’est un rein non migré resté pelvien, à l’écoute debout, il n’y aura rien.

+ Remarques :

A l’urographie intraveineuse (UIV), sur une ptose du 2° degré, le bassinet est plus visible à cause de la rotation externe. Sur une ptose du 3° degré aggravée, il va plutôt disparaître à cause de la rotation interne.

Entre la ptose du 1° degré et la ptose du 3° degré aggravée, l’espace est restreint.

c) Causes des ptoses :

Elles surviennent suite à :

– des pathologies pleuro-pulmonaires avec spécifiquement la toux. C’est un vecteur de ptose ;

– une grossesse, un accouchement (phase de travail) avec surtout l’expulsion d’autant plus qu’elle sera rapide car on a le même effet qu’un bouchon de champagne ;

– un traumatisme et une chute ;

– une rétroversion utérine : si l’utérus se ptose, il libère l’espace devant le grand épiploon et tire sur les angles coliques ce qui appuie sur les reins. On la voit après l’accouchement ;

– une hypotonie abdominale ;

– un amaigrissement rapide car la graisse dans le sac va diminuer. Dans les cures d’amaigrissement répétées, la ptose va s’installer ;

– une adhérence post-infectieuse et post-chirurgicale ;

– une cause musculo-squelettique (fixation) ;

– une cause viscérale liée à la ptose d’un autre organe ou d’un viscère.

2) Lésion de fixation rénale :

C’est une perturbation de la mobilité avec atteinte du système ligamentaire et du plan de glissement.

Elle touche plutôt le rein gauche.

Les phénomènes favorisants de cette prédominance gauche sont :

– l’artère rénale gauche qui est plus courte ;

– la proximité du muscle de Treizt et de la racine du mésentère qui sont des points fixes de l’abdomen ;

– la proximité de l’ADJ qui est le point le plus fixe de l’abdomen.

a) Fixation rénale gauche :

A l’écoute diagnostic debout, on trouvera une inclinaison gauche, une rotation gauche et une flexion plus ou moins importante.

A l’écoute diagnostic assis, on retrouvera la même chose.

Le test de Sotto Hall est positif à gauche.

A l’écoute abdominale, on sent la main se déplacer transversalement à gauche au-dessus du rein et s’enfoncer par le talon.

b) Rein gauche dit génital :

Dans sa dysfonction, il affecte le système génital car la veine gonadique gauche :

– se jette directement dans la veine rénale gauche et non dans la veine cave inférieure ;

– passe sous la racine du mésosigmoïde.

c) Sac fascial :

A l’intérieur du sac, on trouve la graisse et un maillage de tissu conjonctif très important dans la partie postérieure.

A gauche, le rein a moins de mobilité à la base. Ce maillage participe à ce ralentissement de mobilité du rein.

S’il y a un traumatisme et un saignement à l’intérieur du sac fascial, un accolement de la face postérieure du rein et du fascia rétrorénal va facilement se mettre en place. A terme, s’il y a un accolement du rein avec le sac fascial, il va avoir un ralentissement des glissements entre le rein et le psoas.

VII) Tests d’exclusion :

On fait une palpation abdominale globale à la recherche d’une masse, d’une induration, d’un ventre de bois.

On se sert aussi de l’interrogatoire pour faire un diagnostic d’exclusion immédiat ou différé.

Puis on palpe le quadrilatère de Grynfeldt et des fosses lombaires par voie antérieure. Si un de ces 2 tests est positifs ou les 2, il faut être méfiant.

Le quadrilatère de Grynfeldt est limité :

– en dedans par le bord externe de la masse sacro-lombaire ;

– en dedans et en haut par le petit dentelé ;

– en dehors par le petit oblique ;

– en haut par le bord inférieur de K12.

1) Palpation du quadrilatère de Grynfeldt :

Position du patient : il est assis.

Position du thérapeute : il est debout derrière le patient en rectitude du dos.

Position du bras controlatéral : il est sur l’épaule du patient.

Position de la main droite : on utilise le majeur puis le pouce.

Repérage : on amène le tronc du patient en inclinaison controlatérale pour ouvrir la région à palper. Le majeur repère la crête iliaque homolatérale, puis remonte le long du bord externe de la masse sacro-lombaire homolatérale jusqu’à rencontrer le bord inférieur de K12. On ne se place pas sous K12 en dehors pour ne pas appuyer dessus.Il positionne la colonne du pouce à cet endroit avec une direction oblique de bas en haut, de dehors en dedans et d’arrière en avant avec une position plus sagittale que frontale.

Palpation : on ramène le patient en inclinaison homolatérale, puis en extension. On demande au patient une inspiration forcée.

Interprétation : s’il y a une douleur et/ou une apnée inspiratoire, une tentative d’échappement, le diagnostic est positif.

Remarque : on fait un test par voie antérieure pour confirmer ce test.

2) Palpation par voie antérieure :

Position du patient : il est en décubitus avec le membre inférieur homolatéral fléchi.

Position du thérapeute : il est debout en fente avant du côté à palper.

Position de la main homolatérale : les doigts vont palper.

Position de la main controlatérale : elle vient en renfort de la main homolatérale.

Repérage : le rein est compris entre la ligne médiane du corps, la ligne oblique passant par K10, la ligne horizontale passant par l’ombilic.

Palpation : on place l’extrémité des doigts en direction céphalique avec une angulation de l’ordre de 45° par rapport au plan cutané. Puis on descend dans la fosse lombaire en cherchant un point de passage et on demande une inspiration profonde.

Interprétation : s’il y a une douleur et/ou une apnée inspiratoire, une tentative d’échappement, le diagnostic est positif.

VIII) Approche du rein droit :

1) Palpation du rein :

a) Première position :

Position du patient : il est en décubitus, près du bord controlatéral.

Position du thérapeute : il est debout à côté du patient.

Position de la main droite : le bord ulnaire va palper le rein.

Position de la main gauche : elle vient en renfort de la main droite.

Repérage : on repère la gouttière pariéto-colique avec la main droite parallèle au plan cutané. On passe en pont au-dessus du colon ascendant. Puis on refoule le bord externe des grands droits en dedans et on s’immisce dans le rail duodéno-colique. On positionne le bord ulnaire de la main et plus particulièrement le pisiforme dans le rail duodéno-colique. Puis on descend progressivement dans ce rail en direction de l’épaule gauche avec une légère inclinaison radiale au maximum des possibilités.

Palpation : on cherche à descendre dans la gouttière avec le bord ulnaire de la main dans un plan vertical. Les doigts sont orientés vers l’épaule opposée. Puis la main remonte en direction du rein jusqu’à sentir le contact du pôle inférieur lors de l’inspiration.

b) Deuxième position :

Position du patient : il est en décubitus, près du bord gauche. On peut fléchir le membre inférieur droit.

Position du thérapeute : il est debout à la tête du patient, décalé du côté controlatéral.

Position de la main droite : le pouce va repérer le rail duodéno-colique.

Position de la main gauche : elle est en cuillère et glisse dans la gouttière dans le sens du rail duodéno-colique.

Palpation : on positionne les 2 mains en cuillère dans le rail duodéno-colique. Puis on donne une légère flexion des doigts et on se dirige vers l’épaule gauche et en profondeur au maximum des possibilités. On demande une inspiration lente et progressive jusqu’à sentir le contact bref du pôle inférieur du rein.

2) Correction d’une ptose :

a) Ptose du 1° degrés :

+ Première position :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à droite du patient.

Position de la main droite : le bord ulnaire va palper le rein.

Position de la main gauche : elle vient en renfort de la main droite.

Repérage : on repère la gouttière pariéto-colique avec la main droite parallèle au plan cutané. On passe en pont au-dessus du colon ascendant. Puis on refoule le bord externe des grands droits en dedans et on s’immisce dans le rail duodéno-colique. On positionne le bord ulnaire de la main et plus particulièrement le pisiforme dans le rail duodéno-colique. Puis on descend progressivement dans ce rail en direction de l’épaule gauche avec une légère inclinaison radiale au maximum des possibilités.

Résultat du test : le contact du le pôle inférieur avec le pisiforme est plus long.

Correction : on se sert de la respiration. A l’inspiration, on maintient le pôle inférieur. A l’expiration, on pousse le rein le long du rail du psoas, en associant des vibrations, en direction de l’épaule gauche. On relâche sur le temps expiratoire. Soit on fait un mouvement complet, soit on garde le gain obtenu et on remonte petit à petit.

+ 2° position :

Position du patient : il est en décubitus, près du bord gauche. On peut fléchir le membre inférieur droit.

Position du thérapeute : il est debout à la tête du patient, décalé du côté controlatéral.

Position de la main droite : le pouce va repérer le rail duodéno-colique.

Position de la main gauche : elle est en cuillère et glisse dans la gouttière dans le sens du rail duodéno-colique.

Repérage : on positionne les 2 mains en cuillère dans le rail duodéno-colique. Puis on donne une légère flexion des doigts et on se dirige vers l’épaule gauche et en profondeur au maximum des possibilités. On demande une inspiration lente et progressive jusqu’à sentit le contact bref du pôle inférieur du rein.

Résultat du test : le contact du le pôle inférieur avec le pisiforme est plus long.

Correction : au moment de l’inspiration, on bloque le rein avec une petite flexion des dernières phalanges. Lors de l’expiration, on exerce avec le buste une traction en direction de l’épaule gauche. On peut faire des petits mouvements de rotation pour aider le rein à remonter. On relâche sur le temps expiratoire. Soit on fait un mouvement complet, soit on garde le gain obtenu et on remonte petit à petit.

b) Ptose du 2° degrés :

+ Première position :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à droite du patient.

Position de la main droite : le bord ulnaire va palper le rein.

Position de la main gauche : elle vient en renfort de la main droite.

Repérage : on repère l’EIAS et on positionne le bord interne du colon ascendant et on descend dans les tissus pour rejoindre la base du rail duodéno-colique. Puis on fait une translation latérale vers la droite. On bascule la main en pronation de manière à se positionner sur la face antérieure du rein. On colle le rein au psoas.

Correction : pendant l’inspiration, on maintient le rein. Lors de l’expiration, on dérote le rein par une supination et on l’ascensionne en direction de l’épaule gauche. On relâche sur le temps expiratoire. Soit on fait un mouvement complet, soit on garde le gain obtenu et on remonte petit à petit.

+ 2° position :

Position du patient : il est en décubitus, près du bord gauche. On peut fléchir le membre inférieur droit.

Position du thérapeute : il est debout à la tête du patient, décalé du côté controlatéral.

Position de la main droite : le pouce va repérer le rail duodéno-colique.

Position de la main gauche : elle est en cuillère et glisse dans la gouttière dans le sens du rail duodéno-colique.

Repérage : on descend dans le rail duodéno-colique dans sa partie la plus basse. Puis on fait une flexion des doigts et on tourne dans un sens horaire. On plaque les doigts et le rein sur le rail du psoas.

Correction : pendant l’inspiration, on maintient le rein. Lors de l’expiration, en se servant du buste, on fait un mouvement combiné de dérotation par un mouvement anti-horaire des mains et d’ascension. On relâche sur le temps expiratoire. Soit on fait un mouvement complet, soit on garde le gain obtenu et on remonte petit à petit.

c) Ptose du 3° degrés :

+ Première position :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à droite du patient.

Position de la main droite : le bord ulnaire va palper le rein.

Position de la main gauche : elle vient en renfort de la main droite.

Repérage : on repère l’EIAS et on se positionne au bord interne du colon ascendant et on descend dans les tissus pour rejoindre la base du rail duodéno-colique. Puis on fait une translation latérale vers la droite. On bascule la main en pronation de manière à se positionner sur la face antérieure du rein. On colle le rein au psoas.

Correction : on se sert de la respiration. A l’inspiration, on maintient le pôle inférieur. A l’expiration, on pousse le rein le long du rail du psoas, en associant des vibrations, en direction de l’épaule gauche. On relâche sur le temps expiratoire. Soit on fait un mouvement complet, soit on garde le gain obtenu et on remonte petit à petit.

+ 2° position :

Position du patient : il est en décubitus, près du bord gauche. On peut fléchir le membre inférieur droit.

Position du thérapeute : il est debout à la tête du patient, décalé du côté controlatéral.

Position de la main droite : le pouce va repérer le rail duodéno-colique.

Position de la main gauche : elle est en cuillère et glisse dans la gouttière dans le sens du rail duodéno-colique.

Repérage : on descend dans le rail duodéno-colique dans sa partie la plus basse au niveau de l’EIAS.

Correction : au moment de l’inspiration, on bloque le rein avec une petite flexion des dernières phalanges. Lors de l’expiration, on exerce avec le buste une traction en direction de l’épaule gauche. On peut faire des petits mouvements de rotation pour aider le rein à remonter. On relâche sur le temps expiratoire. Soit on fait un mouvement complet, soit on garde le gain obtenu et on remonte petit à petit.

d) Ptose du 3° degré aggravé :

+ Test :

On aura un contact plus long que lors d’une ptose du 2° degré pendant l’inspiration.

Il reste presque en contact avec le pisiforme.

On retrouve le rein sur le versant interne du psoas.

On fait une supination de la main pour rentrer en contact avec la face antérieure.

+ Première position :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à droite du patient.

Position de la main droite : le bord ulnaire va palper le rein.

Position de la main gauche : elle vient en renfort de la main droite.

Repérage : on repère l’EIAS et on positionne le bord interne du colon ascendant et on descend dans les tissus pour rejoindre la base du rail duodéno-colique. Puis on fait une translation latérale vers la droite. On bascule la main en supination de manière à se positionner sur la face antérieure du rein. On colle le rein au psoas.

Correction : pendant l’inspiration, on maintient le rein. Lors de l’expiration, on dérote le rein par une pronation et on l’ascensionne en direction de l’épaule gauche. On relâche sur le temps expiratoire. Soit on fait un mouvement complet, soit on garde le gain obtenu et on remonte petit à petit.

+ 2° position :

Position du patient : il est en décubitus, près du bord gauche. On peut fléchir le membre inférieur droit.

Position du thérapeute : il est debout à la tête du patient, décalé du côté controlatéral.

Position de la main droite : le pouce va repérer le rail duodéno-colique.

Position de la main gauche : elle est en cuillère et glisse dans la gouttière dans le sens du rail duodéno-colique.

Repérage : on descend dans le rail duodéno-colique dans sa partie la plus basse. Puis on fait une flexion des doigts et on tourne dans un sens anti-horaire. On plaque les doigts et le rein sur le rail du psoas.

Correction : pendant l’inspiration, on maintient le rein. Lors de l’expiration, en se servant du buste, on fait un mouvement combiné de dérotation par un mouvement horaire des mains et d’ascension. On relâche sur le temps expiratoire. Soit on fait un mouvement complet, soit on garde le gain obtenu et on remonte petit à petit.

e) Ptose du 4° degrés :

Comme elle est asymptomatique, on se demande s’il est nécessaire d’essayer de la corriger car le rein n’a plus de contact avec le psoas donc il ne crée pratiquement pas de contraintes. Cependant, le patient peut ressentir une sensation de pesanteur pelvienne qui peut nous amener à traiter.

La correction se fait en 2 temps :

1° temps : on cherche à ramener le rein sur le rail du psoas par un mouvement de translation de dedans en dehors en cherchant à faire lâcher toutes les résistances autour. On fait soit un seul mouvement, soit de petits mouvements ;

2° temps : on vérifie que le rein soit bien en contact avec le psoas grâce à de petites contractions du psoas par le patient. Puis on fait la même correction que lors d’une ptose du 3° degrés.

+ Première position :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à droite du patient.

Position de la main droite : le bord ulnaire va palper le rein.

Position de la main gauche : elle vient en renfort de la main droite.

Repérage : on repère l’EIAS et on positionne le bord interne du colon ascendant et on descend dans les tissus pour rejoindre la base du rail duodéno-colique. Puis on fait une translation latérale vers la droite. On bascule la main en supination de manière à se positionner sur la face antérieure du rein. On colle le rein au psoas.

Correction : elle se fait en 2 temps :

– on cherche à ramener le rein sur le rail du psoas par un mouvement de translation de dedans en dehors en cherchant à faire lâcher toutes les résistances autour. On fait soit un seul mouvement, soit de petits mouvements. On demande au patient de petites contractions du psoas pour chercher le bord interne du muscle avec la main gauche et on pousse le rein sur le psoas avec la main droite ;

– à l’inspiration, on maintient le pôle inférieur. A l’expiration, on pousse le rein le long du rail du psoas, en associant des vibrations, en direction de l’épaule gauche. On relâche sur le temps expiratoire. Soit on fait un mouvement complet, soit on garde le gain obtenu et on remonte petit à petit.

+ 2° position :

Position du patient : il est en décubitus, près du bord gauche. On peut fléchir le membre inférieur droit.

Position du thérapeute : il est debout à la tête du patient, décalé du côté controlatéral.

Position de la main droite : le pouce va repérer le rail duodéno-colique.

Position de la main gauche : elle est en cuillère et glisse dans la gouttière dans le sens du rail duodéno-colique.

Repérage : on descend dans le rail duodéno-colique dans sa partie la plus basse au niveau de l’EIAS.

Correction :

– on cherche à ramener le rein sur le rail du psoas par un mouvement de translation de dedans en dehors en cherchant à faire lâcher toutes les résistances autour. On fait soit un seul mouvement, soit de petits mouvements. On repère avec le majeur, l’annulaire et l’auriculaires de la main gauche le bord interne du rein pour le repousser et on place les 3 mêmes doigts de la main droite au niveau du pôle inférieur du rein. Puis une fois le rein collé contre le psoas, on place la main droite à la place de la main gauche pour remonter le rein avec la main gauche en renfort ;

– puis au moment de l’inspiration, on bloque le rein avec une petite flexion des dernières phalanges. Lors de l’expiration, on exerce avec le buste une traction en direction de l’épaule gauche. On peut faire des petits mouvements de rotation pour aider le rein à remonter. On relâche sur le temps expiratoire. Soit on fait un mouvement complet, soit on garde le gain obtenu et on remonte petit à petit.

IX) Approche du rein gauche :

1) Palpation du rein :

Position du patient : il est en décubitus avec la jambe gauche fléchie.

Position du thérapeute : il est debout ou assis à gauche du patient, orienté céphaliquement.

Position de la main gauche : le bord ulnaire va palper le rein.

Position de la main droite : elle vient en renfort de la main gauche.

Repérage : on repère la crête iliaque, puis on passe en pont au-dessus du colon iliaque dans la fosse iliaque. Ensuite, on remonte le long du bord interne jusqu’à hauteur de l’ombilic. On positionne le pisiforme gauche en direction de l’épaule droite. On fait une translation gauche pour venir sentir le pôle inférieur du rein tout en gardant la direction vers l’épaule droite.

Palpation : on descend dans les tissus à la recherche du pôle inférieur du rein en se servant d’une inclinaison radiale et de la respiration.

Remarques : les couches successives à passer pour arriver au rein gauche sont d’avant en arrière : la peau, la graisse, les fascias et les muscles, le péritoine, le tablier, l’intestin grêle, le péritoine pariétal postérieur, le fascia prérénal, le rein, puis il y a le fascia rétrorénal et les fosses lombaires.

2) Test de ballottement :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à gauche du patient au niveau de son rein.

Position de la main droite : elle est postérieure au niveau du quadrilatère de Grynfeldt avec le dos de la main posé sur la table. Les doigts réalisent une extension de la table vers le plafond.

Position de la main gauche : le majeur, l’annulaire et l’auriculaire repèrent le pôle inférieur du rein.

Action : on réalise un mouvement d’opposition en envoyant le rein de la main droite à la main gauche. On évalue la mobilité.

3) Test et traitement de la fixation :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à gauche du patient au niveau de son rein.

Position de la main droite : elle est postérieure au niveau du quadrilatère de Grynfeldt avec le dos de la main posé sur la table. Les doigts réalisent une extension de la table vers le plafond.

Position de la main gauche : le majeur, l’annulaire et l’auriculaire repèrent le pôle inférieur du rein.

Test : on clipse le rein et on évalue les différents mouvements dans les différents plans : céphalo-caudal, dedans/dehors, antéropostérieur, rotation horizontale autour d’un axe vertical ce qui donne une RE/RI, une rotation dans un plan frontal autour d’un axe sagittal ce qui donne une rotation horaire/rotation anti-horaire.

Traitement : on a 2 cas de figure :

– soit un seul facteur est atteint, on utilise une correction directe ;

– soit plusieurs facteurs sont atteints et on utilise une correction par empilement. On commence par le facteur qui a la meilleure qualité parmi les paramètres dysfonctionnels.

Remarque : si on veut avoir un effet vasculaire, on utilise une technique de translation dedans/dehors et une rotation dans un plan frontal.

4) Traitement de la fixation avec le psoas :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à gauche du patient au niveau de son bassin.

Position de la main droite : elle vient en référence au niveau du pôle inférieur du rein.

Position de la main gauche : elle se met en opposition au-dessus du genou.

Traitement : on travaille le psoas dans 4 positions différentes :

1° position : on demande au patient de faire une flexion de genou au-dessus du bassin (course interne). On demande une contraction isométrique en flexion de hanche. Au moment du relâchement, on exerce une pression sur le pôle inférieur du rein en direction de l’épaule droite. On réalise cette manœuvre plusieurs fois jusqu’à ce que le rein soit plus mobile ;

2° position : le patient pose sa jambe sur l’épaule du thérapeute. On fait travailler le muscle en course moyenne. On utilise la même manœuvre que pour la 1° position.

3° position : le membre inférieur du patient est en triple flexion avec le pied à plat sur la table ;

4° position : le membre inférieur du patient est allongé avec le membre inférieur controlatéral en triple flexion pour protéger la colonne lombaire. On travaille le muscle en course externe. On demande au patient de faire une flexion de hanche avec une opposition modérée.

1° temps

2° temps

5) Technique globale sur la relation psoas/rein gauche :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est debout du côté à traiter.

Position de la main droite : elle maintient le rein gauche.

Position de la main gauche : elle maintient la voûte plantaire gauche.

Action : on fait une flexion de hanche gauche puis on demande une abduction et une rotation externe du patient contre-résistance exercée par le tronc du thérapeute. On cherche en même temps à amener la jambe en extension, adduction et rotation interne.

Remarque : on peut faire la technique seule ou pour finir un travail sur la fixation.

 

X) Techniques assises :

1) Test :

On prend comme exemple un rein droit.

Position du patient : il est assis.

Position du thérapeute : il est debout derrière le patient.

Position de la main controlatérale (gauche) : elle passe au-dessus de l’épaule controlatérale (gauche).

Position de la main homolatérale (droite) : elle passe sous l’aisselle homolatérale (droite).

Repérage : la main homolatérale (droite) repère le colon ascendant. La main controlatérale (gauche) refoule le bord externe des grands droits. On insère les doigts dans la partie inférieure du rail duodéno-colique, voire plus bas si c’est une ptose du 3° degrés.

Test : on met les mains en cuillère puis on prend contact avec le pôle inférieur. Ensuite on refoule le rein verticalement en direction de l’épaule homolatérale (droite). Au point le plus haut, on relève les doigts pour que le rein descende de lui-même. S’il y a une douleur, il y a un problème fonctionnel.

2) Corrections :

a) Ptose du 1° degrés :

On prend comme exemple un rein droit.

Position du patient : il est assis.

Position du thérapeute : il est debout derrière le patient.

Position de la main controlatérale (gauche) : elle passe au-dessus de l’épaule controlatérale (gauche).

Position de la main homolatérale (droite) : elle passe sous l’aisselle homolatérale (droite).

Correction : on demande au patient une flexion du tronc avec une inspiration afin de prendre contact avec le pôle inférieur du rein. Puis on demande au patient de faire une expiration associée à un effort de redressement. Le thérapeute fait une bascule postérieure tout en tractant le rein en direction de l’épaule controlatérale (gauche) en respectant le rail du psoas.

b) Ptose du 2° degrés :

Position du patient : il est assis.

Position du thérapeute : il est debout derrière le patient.

Position de la main controlatérale (gauche) : elle passe au-dessus de l’épaule controlatérale (gauche).

Position de la main homolatérale (droite) : elle passe sous l’aisselle homolatérale (droite).

Correction : on demande au patient de faire une rotation controlatérale (gauche) pour frontaliser le rein. Puis on rend contact avec le rein en demandant au patient une flexion du tronc avec une inspiration. Puis on demande au patient de faire une expiration associée à un effort de redressement et une rotation homolatérale (droite) du tronc. Le thérapeute fait une bascule postérieure tout en tractant le rein en direction de l’épaule controlatérale (gauche) en respectant le rail du psoas.

c) Ptose du 3° degrés :

On utilise la même technique que pour une ptose du 1° degrés mais en se plaçant plus bas.

d) Ptose du 3° degrés aggravé :

Position d